Le Chemin de Genève est le lien avec la Suisse, l'Europe de l'Est et les chemins du Sud de l'Allemagne. C'est un chemin qui flirte avec le Rhône sur de nombreux kilomètres et ponctue les environnements montagneux entre les Alpes le Massif Central et les grandes plaines de la vallée du Rhône. Il est riche de son patrimoine, de la variété de ses paysages et de son terroir avec la vigne et ses grandes appellation du côté de Condrieu et Chavanay. Depuis les rives du Lac Léman, rejoignez Le Puy-en-Velay!

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Quelles sont les étapes de la voie de Genève du chemin de Saint-Jacques GR®65 ?

1) Genève > Beaumont : 16 km

2) Beaumont > Chaumont : 25 km

3) Chaumont > Seyssel : 16 km

4) Seyssel > Chanaz : 22 km

5) Chanaz > Yenne : 16,5 km

6) Yenne > St Genix sur Guiers : 24 km

7) St Genix sur Guiers > Valencogne : 22 km

8) Valencogne > Le Grand Lemps : 20 km

9) Le Grand-Lemps > La Côte St André : 14 km

10) La Côte St André > Revel Tourdan : 22 km

11) Revel Tourdan > St Romain de Surieu : 19 km

12) St Romain de Surieu > Chavanay : 26,5 km

13) Chavanay > St Julien Molin Molette : 18,5 km

14) St Julien Molin Molette > Les Sétoux : 23,5 km

15) Les Sétoux > Montfaucon : 18,5 km

16) Montfaucon > Saint Jeures : 18,5 km

17) Saint Jeures > St Julien Chapteuil : 21 km

18) St Julien Chapteuil > Le Puy-en-Velay : 19 km

Genève

Cette belle aventure commence sur le parvis de la cathédrale Saint-Pierre et vous mènera jusqu’au Puy-en-Velay ou au-delà. L’édifice remarquable a été inscrit en juillet 2009 dans la liste d’honneur « du patrimoine européen » en raison de son importante valeur historico-culturelle pour l’histoire européenne. Ce label certifie des monuments emblématiques de valeurs européennes et des relations entre les peuples. Un beau symbole pour un départ vers Compostelle dont les chemins sont les 1er inscrits aux itinéraires culturels européens en 1987.

Le Mont Salève

Le départ se fait en direction du sud de la ville. Assez rapidement, vous vous retrouvez sur le pont de Carouges et il est recommandé de prendre un moment pour regarder la rivière. C’est le Rhône ! Il va suivre les randonneurs pendant les deux tiers du chemins jusqu’au sud de Lyon et à l’entrée dans le Massif-Central aux alentours de Condrieu. Ici, c’est encore une rivière alimentée par le Léman dans laquelle les locaux peuvent se baigner. Dans 10 jours, ce sera un grand fleuve majestueux défilant jusqu’à la méditerranée.

De la Suisse à la traversée des Savoies

Sortis de la ville et arrivés dans la campagne Suisse, vous passez sur le hameau de Compensières où il est possible de découvrir la commanderie de Compesières, une maison forte ayant appartenu à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Peu de temps ensuite, c’est le passage de la frontière et l’entrée sur le territoire Français et la campagne haut-savoyarde. Le long de l’itinéraire, plusieurs prises d’altitude en moyenne montagne permettent de profiter de nombreux points de vue sur la vallée du Rhône, le bassin de Genève et les Alpes. Plusieurs curiosités et sites patrimoniaux jalonnent le chemin jusqu’à Seyssel tel que la chartreuse de Pomier, le village du père Noël au col du Mont-Sion ou encore le château de Chaumont dans la vallée des Usses. Cette traversée, sur deux jours, permet de rejoindre à nouveau le Rhône que vous suivrez pendant quelques jours par la suite.

Le vignoble de Savoie vers Jongieux

Seyssel en Haute-Savoie

A Seyssel, en contrebas du chemin, les randonneurs constatant quelques manques dans leur équipement pourrons compléter tout ce qui leur sera nécessaire pour la suite de l’aventure et notamment rejoindre le très joli village de Chanaz qui accueillent 200000 visiteurs chaque été. Le village, situé à la confluence du canal de Savières et du Rhône est surnommé, à juste titre, la petite Venise savoyarde. Vous pourrez apprécier ses petites ruelles du XV et XVIème, les maisons aux façades de pierres calcaires et aux toits de tuiles plates, la maison de Boigne et son Pigeonnier, le four à pain, le moulin à huile de noix et de noisettes, le musée Gallo-romain « les Potiers de Portout » dans la chapelle gothique « Notre Dame de Miséricorde », l’écluse, la base de loisirs…

Chanaz

Yenne

Pour rejoindre Yenne, petit village fleuri aux ambiances médiévales, le GR© longe en très grande partie le Rhône que les marcheurs quittent au départ, pour prendre de la hauteur. La vigne de Savoie marque les paysages ainsi que les reliefs de proximité tel que la Dent du Chat.

Depuis Yenne et les berges du Rhône, le chemin vous mène jusqu’à Saint-Genix-sur-Guiers en ayant à franchir le Mont Tourbier, culminant à 880mètres d’altitude. Dans l’ascension, la chapelle Note-Dame de la Montagne, clin d’oeil à la basilique de Fourvière de Lyon, mérite de s’y arrêter. A l’arrivée, une brioche aux pralines de Saint-Genix récompense les efforts du jour, si vous choisissez d’y passer la nuit !

La grande traversée de l’Isère

En franchissant la rivière, vous quittez la Savoie pour engager la longue traversée de l’Isère pour rejoindre Valencogne est ses jolis statues puis les hauteurs du lac de Paladru, au cœur de superbes massifs forestiers. Ici, le chemin commence le virage plein ouest qui mènera les voyageurs en direction du Massif-Central. Passé le village du pin, au bord du Lac, vous rejoignez l’ancienne Abbaye de la Chartreuse de la Sylve Bénite puis Le-Grand-Lemps et La Côte-Saint-Andrée, terre natale du célèbre compositeur Hector Berlioz. En chemin, vous pourrez admirer plusieurs châteaux privé qui jalonnent l’itinéraire et peu avant l’arrivée, un petit aller retour pour monter sur le promontoire de la chapelle Notre-Dame-du-Mont mérite le détour pour le panorama exceptionnel offert sur les Alpes et la plaine de la Bièvre.

Hector Berlioz

Au départ de La Côte Saint Andrée, il est temps de poursuivre vers l’ouest jusqu’à la chapelle Saint Michel de Balbin. Érigée en 1525 par Pierre de Salignon, seigneur de la Buissonnière, cette chapelle dédiée à Michel Archange, offre un superbe panorama sur les alentours. Le GR© se poursuit dans la campagne Iséroise à travers champs et petites forêts ponctuées de plusieurs ruisseaux et étangs, comme l’étang du Marais aux portes de Faramans. De nombreuses croix jalonnent le chemin. Après le village, vous traversez Pommiers Beaurepaire puis vous passez légèrement au nord du Château de Barbarin (qui mérite le détour!) avant d’arriver dans le coeur du bourg de Revel sur la commune de Revel-Tourdan, Cette partie du village est perché sur la colline et domine la plaine de Tourdan et de Bièvre-Valloire. Le site du Croton où siègent les ruines de l’ancien château offre un large panorama sur les Alpes, le Vercors et la vallée du Rhône.

Toile de la chapelle de Balbin

Vous continuez votre chemin qui vous fait contourner le Soulier pour arriver au Grand-Lemps. Le chemin est assez facile, certain diront peut-être qu’il y a un peu trop de goudron mais on ne peut pas toujours avoir le chemin parfait. Vous passerez le long de plusieurs châteaux tel que Montgontier et Pointières avant d’arriver devant celui de Louis XI à La Côte St André, ville natale d’Hector Berlioz, fameux compositeur, chef d’orchestre, critique musical et écrivain français du XIXème siècle.

Pour rejoindre les berges du Rhône et les premier contre forts du Massif-Central, vous poursuivez la traversée de la campagne, entre petites routes campagnardes et sentiers boisées. Le chemin offre de jolis paysages ouverts. Côté patrimoine, vous traversez la partie la plus « aménagée » de la vallée du Rhône et vous franchirez notamment la ligne à grande vitesse entre Paris, Lyon et Marseille. Avec un peu de chance, on peut voir passer un de ses trains à très grande allure. Prendre un moment pour méditer au voyage et à la différence entre le randonneur au long court et ces voyageurs se déplaçant à plus de 300km heure n’est pas un perte de temps.

Après Saint-Romain-de-Surieu , le chemin mène jusqu’à Chavanay et aux berges du Rhône. Il serait mentir que de dire que c’est la partie la plus agréable du chemin mais certains passages comme Condrieu laisse à penser que l’on peut facilement s’offrir une récompense gastronomique à l’effort du jour ! C’est ici l’entrée dans le Massif-Central. La vigne, poussant sur les terrasses bordées de murs en pierres sèches, donne vie à deux grands élixirs, le Condrieu et le Saint-Joseph.

Le Rhone et ses vignes entre Condrieu et Chavanay

C’est également ici que vous commencez à grimper pour rejoindre la Haute-Loire par le col du Tracol. Du côté de Bessey, on peut admirer les panoramas sur les proches sommets du Pilat dont le Crêt de l’Oeillon (1370m) et le site minéral des Trois-Dents (1211m) puis, à la croix de Sainte-Blandine, un demi tour sur soi permet de juger de son ascension en admirant la vallée du Rhône, les Alpes et le département de l’Ardèche.

Les kilomètres qui vont suivre passé Saint-Julien-Molette et Bourg-Argental sont probablement les plus compliqués de tout le massif mais cela ne dure qu’un jour et génèrent une grande satisfaction en fin de journée. En effet, au cœur du massif du Pilat, le chemin mène jusqu’à la ligne de partage des eaux entre Atlantique et Méditerranée, au point de bascule entre les derniers contreforts de la vallée du Rhône et les plateaux volcaniques du Velay : Le col du Tracol.

La Via Fluvia

Pour cela, le GR© emprunte d’abord la Via Fluvia, la voie verte entre Loire et Rhône, puis des chemins forestiers jusqu’au col. Après avoir traversé le Pilat et le Vivarais, c’est désormais le Velay qui accompagne le randonneur pour la dernière partie du voyage. L’introduction, d’un peu moins de 20 kilomètres, jusqu’à Montfaucon-en-Velay, est une éloge à la nature tant dans l’ambiance que dans les paysages. C’est aussi l’occasion d’admirer, au loin les toits de la Haute-Loire avec le Mont Mézenc, le Mont Alambre , le Pic du Lizieux et le massif du Meygal. Dans le village, il serait dommage de ne pas profiter de la collection de 12 tableaux flamands du XVI siècle, signés Abel Grimmer, en exposition permanente dans la chapelle Notre-Dame.

Le Mont Mezenc

Le Velay Expresse au départ de Raucoules vers Montfaucon

Bienvenue dans le Velay…

Pour rejoindre Tence puis Saint-Jeures, vous suivez en partie la trace du Velay Express. Pour varier les plaisirs, il est d’ailleurs possible de rejoindre la gare de Raucoules et de rejoindre Tence par cette voie, si la saison et les horaires s’y prêtent. Au fil du chemin, les paysages et l’habitat commence à se modifier et l’on découvre les premières maisons en pierre aux toits de lauzes. Si le chemin n’est pas très compliqué, il vous emmène progressivement à plus de 1000m d’altitude, aux portes du massif du Meygal que vous traverserez en découvrant des sites emblématiques tels que les villages d’Araules, de Monedeyres (dont l’église n’a jamais été consacrée et qui ne vit aucun prêtre y célébrer la moindre messe) et de Saint Julien Chapteuil mais également de superbes panoramas sur le Testavoyre ou le rocher de Queyrières composé d’orgues basaltiques, témoin du volcanisme environnant.

Vue depuis le chateau de Queyrières

La fin de parcours, pour rejoindre le Puy-en-Velay se fait en légère descente. Il est recommandé de ne pas partir trop tard, car l’arrivée au Puy-en-Velay relativement tôt dans la journée vous permettra de découvrir ce haut-lieu de pèlerinage. Pour cela, le chemin arrive sur les bords du fleuve à Brives-Charensac et se poursuit le long de la Loire puis de la Borne pour rejoindre le parvis de la Cathédrale Notre-Dame du Puy.

Le Puy-en-Velay

L’arrivée au Puy-en-Velay

Elle reste sans doute un des temps forts du parcours, un aboutissement pour certains ou un appel pour d’autres vers un nouveau départ sur le GR 65 « Via Podiensis » en direction de la Margeride, de l’Aubrac, de Conques et au-delà, les Pyrénées et le passage de Roncevaux… Saint-Jacques de Compostelle est à 1600 km ! Vous êtes dans la capitale européenne des Chemins de Saint-Jacques (Le Puy-en-Velay possède deux monuments classés au Patrimoine mondial de l’Humanité : l’ensemble cathédral et l’Hôtel-Dieu au titre des chemins de Saint-Jacques et c’est l’occasion de déguster dans les restaurants de la ville la lentille Verte AOP du Puy qui est cultivée en Velay depuis au moins 2000 ans. Après avoir pris des forces, il faut monter à la monumentale statue Notre-Dame de France qui a été érigée en 1860 avec le métal de 213 canons pris aux Russes lors de la guerre de Crimée et offerts à Napoléon III. Difficile de quitter Le Puy-en-Velay sans avoir dégusté la traditionnelle verveine verte du Velay dans les nombreux bars de la ville, après avoir mis dans son sac une dentelle du Puy en souvenir !

La dentelle du Puy

Notre-Dame de France

La Place du Plot

 

Saint-Jacques, encore 1500km

 

L’indispensable

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Le parcours

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